Un grand rendez-vous pour Mehdi Madani le samedi 29 mai prochain

Le 23 janvier dernier dans les Ardennes, Bruno Surace a décroché, à 22 ans,  le titre de champion de France des poids moyens. Un styliste très prometteur dans la discipline, invaincu à l’heure actuelle chez les professionnels avec un bilan très honorable de 16 victoires et deux nuls. 
En tant que challenger officiel, le Rumillien Mehdi Madani devrait être le prochain adversaire de Bruno Surace si ce dernier remet son titre en jeu rapidement. Le Team Madani s’est fixé la date du 12 juin pour organiser ce combat au gymnase de l’Albanais. Le promoteur Gérard Tesseron œuvre en ce sens afin que ce combat soit validé par la Fédération. «Cela fait tellement longtemps que j’attends de pouvoir disputer un championnat de France que je suis très heureux. 
Même un combat à huis clos, je ne manquerai pas ce rendez-vous pour rien au monde, d’autant que ce sera le tout dernier combat de ma carrière. Je l’ai dit, 2021 sera ma dernière saison et je veux me retirer de la boxe professionnelle sur un dernier gros coup. L’an dernier à Frangy, j’ai remporté la ceinture méditerranéenne, je veux faire encore mieux en décrochant ce titre de champion de France. 
«Je n’ai plus combattu depuis novembre 2019, mais je n’ai jamais vraiment coupé les entraînements. Dès que le rendez-vous du 22 mai est validé, je vais intensifier les séances et prendre 3 semaines de congés avant l’échéance pour préparer au mieux ce combat le plus important de ma carrière. Je me suis entraîné pendant des mois sans but précis. 
Maintenant il y a ce 22 mai qui m’attend, cela change la donne au niveau de la motivation. Je ne me mets pas la pression pour autant» confiait Mehdi Madani lundi soir. 

Mehdi Madani, victime d’une agression lors 
d’un accrochage routier
Le Rumillien est posé, sérieux et toujours souriant. Jamais agressif. Pour preuve, la récente mésaventure dont il a été victime. Au volant de son poids lourd, il a accroché modestement il y a quelques jours un autre poids lourds. 
Cela peut arriver à n’importe qui sur un moment d’inattention avec pour conséquence la rédaction d’un constat. Mais quelle ne fut pas sa surprise de voir l’autre chauffeur le menacer verbalement et physiquement, le saisissant par le col avec énergie pour le faire descendre de son siège. «En tant que boxeur professionnel, je ne me suis pas senti en danger. J’aurais pu le démolir rapidement. Mais ce n’est pas dans ma nature de répondre à l’agressivité par l’agressivité. Je suis resté calme et très serein. 
La tension a de fait rapidement baissé et j’ai laissé ce monsieur remplir le constat à sa guise. J’ai seulement porté plainte à la police contre cette agression et appelé mon patron. 
L’affaire est close en ce qui me concerne. Cela aurait pu dégénérer. La morale de cette histoire c’est que l’on peut être boxeur professionnel et non violent pour autant dans la vie. C’est l’image de la boxe et de la maîtrise de soi que je veux entretenir. Cela n’empêche pas que j’ai mal dormi les 4 nuits suivantes car il y a quand même eu agression sur ma personne».   

Le BCR soutient 
ses stagiaires
Le Boxing Club Rumillien avec le confinement et le couvre-feu ne fonctionne pas à plein régime, on s’en doute un peu, mais demeure actif auprès de ses boxeurs professionnels, lesquels maintiennent la forme dans l’optique d’un prochain combat. 
Certains poussent le bouchon un peu plus loin avec l’espoir de pouvoir entraîner à leur tour les jeunes. C’est le cas pour Thomas Knittel et Shirley Poglio. Un boxeur et une boxeuse du cru qui suivent des stages à Bourges pour l’un, au Centre Andrézieux-Bouthéon de Saint-Etienne pour la seconde à raison de 5 week-ends de 3 jours par an pour devenir entraîneur.  
On peut être à son compte dans le bâtiment pour Thomas, paysagiste pour Shirley,  aimer le sport à outrance et vouloir partager sa passion. Pratiquer la boxe, c’est un peu leur médicament pour être bien dans son corps et dans sa tête. 
Avec Jimmy Madani, c’est prêcher un convaincu. La boxe rumillienne a encore un bel avenir.