Un invité de marque pour la première de «Mourir d’aimer»
Au centre des congrès d’Aix-les-Bains, samedi 26 novembre à 20h30, avait lieu la première de la comédie musicale «Mourir d’aimer, les amants maudits de mai 68», spectacle librement inspiré du film et créé par Thierry Forlin. Le metteur en scène de renom dans le milieu du spectacle musical notamment, Philippe Hersen, était le parrain de la soirée.
L’histoire
A la fin des années 60, dans un lycée de Marseille, un groupe de lycéens fait une rencontre bouleversante avec une professeure de français aux idées avant-gardistes : Emma. En pleine période chaotique de Mai 68, naît une histoire d’amour entre la jeune enseignante et son élève Pierre, 17 ans. Cette relation à l’encontre de la morale, est très critiquée et immédiatement condamnée par les parents du jeune homme. Ils font alors appel à la justice pour y mettre un terme. Les amants fuient et se retrouvent chacun enfermés. C’est l’histoire d’un amour interdit par la société…
Une comédie musicale made in Rumilly
Fin 2019, le Rumillien Thierry Forlin, dénicheur de talents et organisateur de castings et concours, imagine ce spectacle. En 2020, en pleine crise sanitaire, son ami Grégory Fortier, auteur-compositeur, metteur en scène et comédien-chanteur, compose les musiques (sauf le titre de Charles Aznavour «Mourir d’Aimer»). II écrit les paroles avec un autre ami, Fabrice Gauvin.
Thierry et Grégory ont réuni «Scène de stars» et «A chœur ouvert», leurs troupes respectives pour un spectacle unique et riche en émotions.
Un travail énorme pour en arriver là
Sur scène, 25 danseurs, 12 comédiens-chanteurs et 3 musiciens en live ont fait vibrer le public pendant environ 2 heures dans un spectacle haut en couleurs qui n’était pas sans rappeler, même si l’époque est différente, un certain couple présidentiel...
«C’est un spectacle d’amateurs certes, affirme Thierry, mais le travail derrière est énorme.» D’ailleurs, le résultat est de qualité et a beaucoup plu aux spectateurs présents.
Des conditions de préparation pas toujours faciles
Le spectacle a nécessité des heures de répétition dans des conditions pas toujours évidentes. La troupe en effet, n’a pas de salle fixe pour répéter, ni aucune vraie scène d’ailleurs. Les artistes amateurs doivent toujours s’adapter, trouver des solutions aux aléas. Le jour-même de la représentation, il a fallu modifier des décors, les ajuster à la taille de la scène. Malgré ce stress enduré, tout le monde a été à la hauteur.
Le parrain de la soirée : Philippe Hersen
Philippe Hersen a été producteur de nombreux artistes français et étrangers comme Michel Delpech, Sheila, Stevie Wonder, ou encore James Brown. Il a également produit des pièces de théâtre comme par exemple «Vol au-dessus d’un nid de coucous» avec Bernard Tapie. Depuis 2006, il est metteur en scène. Il a travaillé notamment avec Alain Delon, Agnès Soral ou encore Henri Guybet . Plus récemment, il a adapté des comédies musicales comme «Saturday Night Fever», «Priscilla folle du désert » et dernièrement «Charlie et la chocolaterie ». A partir de janvier 2023, on retrouvera son spectacle « Flashdance» au Casino de Paris.
L’avis du professionnel
Au sortir de la représentation, Philippe Hersen était enchanté : «Pour une troupe d’amateurs, ils se débrouillent très bien. Je suis agréablement surpris, il y a plusieurs voix vraiment professionnelles ! Ce n’est pas évident de manager une troupe amateur avec des moyens comme ça.»
Le metteur en scène habitué à des gros shows sur des scènes parisiennes, a vécu la soirée de samedi différemment des spectacles de la capitale. C’est la première fois qu’il voyait une troupe amateur sur scène. «Je ne pensais pas qu’ils avaient ce niveau-là. Ce n’est pas simple la coordination entre tout le monde. Les titres sont très bien faits».
Concernant une éventuelle possibilité de trouver un producteur pour le spectacle, il précise : «Lorsque c’est une grosse marque, c’est acquis. Les gens se déplacent s’il y a des gros moyens et s’il y a les titres. Musicalement et au niveau des arrangements, c’est vraiment bien. Mais entre ça et populariser la comédie musicale, ce n’est pas évident...».
Si les ambitions de «Mourir d’aimer» vers une scène parisienne ne sont pas pour tout de suite, le spectacle a toutefois vocation à être représenté à un niveau local. Il se pourrait d’ailleurs qu’une date soit prochainement programmée à Rumilly…
A D