Un Malus Sieversii, ancêtre de la pomme, planté au Verger
Les membres de l’association « Le Verger de Sâles » se sont donnés rendez-vous, au verger communal pour la traditionnelle taille et l’entretien des arbres du verger avant l’arrivée du printemps, mais pas que ! Ils ont également planté un Malus Sieversii, un fruitier qui n’est autre que l’ancêtre de la pomme.
Originaire d’Asie Centrale
C’est en 1929 que le biologiste Russe Nikolaï Vavilov redécouvre des forêts de vieux pommiers, dans les Monts Tian Shan, à la frontière de la Chine, du Kasakhstan et du Kirzishstan. Serait là l’origine de la pomme ? Ces pommiers existaient déjà, il y a 65 millions d’années, ils peuvent atteindre 30 m de haut et vivre 300 ans. Ce ne sera qu’en 1910 que l’intuition de Vavilof et de son successeur auprès des pommiers ancestraux des Monts Tian Shan, l’agronome Kasakh, Aymak Djangaliev, est confirmée par le séquençage du génome de la pomme de ce coin d’Asie, le Malus Sieversii est bien l’ancêtre de tous les pommiers cultivés de nos jours. Et c’est précisément un individu de cette espèce qui vient d’enrichir la collection de fruitiers présents sur le Verger de Sâles.
Ancêtre de la pomme domestique
En effet, le Malus Sieversii est un pommier sauvage originaire des montagnes d’Asie Centrale où il pousse en populations groupées qui forment des forêts de pommiers. Les barrières naturelles de ces régions montagneuses ont isolé l’espèce, favorisant ainsi une évolution intraspécifique. Malus Sieversii est l’unique ancêtre de la plupart des pommiers que l’on trouve de nos jours. L’espèce est considérée comme vulnérable aujourd’hui par l’Union Internationale pour la conservation de la nature et est menacée. Ce pommier devant son existence et sa pérennité aux caractéristiques géographiques pédoclimatiques du Tian Shan ainsi qu’à l’absence totale de présence humaine propre aux forêts primaires, sa protection pose donc un défi unique : celui de conserver ces conditions exceptionnelles in situ.
E.J.