Un nouveau directeur pour développer la station

Lyonnais de naissance, Damien Grange n’en est pas moins un homme de la montagne. Il a en effet passé 13 ans à travailler à la société des téléphériques de Tignes, jusqu’à devenir directeur adjoint, 7 ans à Pesey-Valandry et est détenteur d’un master de droit public en droit de la montagne. Le tout entrecoupé de 7 années en tant que guide de haute montagne. C’est donc un connaisseur du milieu qui a été recruté par la société d’exploitation des Aillons-Margériaz. 
Fort de son expérience, cet homme qui avait déjà déménagé dans les Bauges avant de soumettre une candidature en tant que directeur de la station, a l’intention de développer le domaine. 
Pour ça, il sépare bien entendu l’été et l’hiver, deux saison bien différentes mais pourtant complémentaires dans un milieu où la météo joue un rôle crucial au bon déroulé des affaires. 
Comme indiqué ci-contre, une aire va être ajoutée à l’actuelle cascade de tyroliennes à Aillons 1 000 pour permettre une hausse de la fréquentation estivale. L’été ne représentant que 20% du chiffre d’affaires à l’heure actuelle, le nouveau directeur voudrait faire cette part monter à 50% d’ici cinq ans. Sans pour autant sacrifier la partie hivernale qui est le cœur d’une station de sports d’hiver. 
Pour l’hiver justement, il va y avoir une optimisation des pistes et une amélioration de la viabilité. Du côté Margériaz, un vrai espace débutants va être créé grâce au remplacement de deux téléskis par des tapis roulants, facilitant la remontée. Un airbag va être installé devant la terrasse du restaurant pour encourager les acrobates à se lancer. 
M. Grange a en effet constaté qu’un manque d’investissement ces dernières années a réduit l’attractivité du domaine. Après avoir fait leurs classes dans la station, ils vont en effet voir ailleurs parce qu’ils cherchent du renouvellement. C’est donc ce changement qui va leur être proposé via une diversification de l’offre. 
Cette année encore, certaines personnes attentives ont pu profiter de l’offre flash, permettant d’acheter un forfait saison pour un prix de 150 à 190 euros (selon la situation personnelle), représentant une réduction de 18%. A l’heure où ces lignes sont écrites, les ventes de forfaits saison sont d’ailleurs en croissance de 5% par rapport à l’année dernière à la même date.
Pour le futur, une modernisation des lits est au programme, sans forcément en ajouter, la clientèle journée représentant 80% des clients de la station. L’objectif sera aussi de faire venir les classes scolaires dans la station.
Contrairement à ce qui a pu être annoncé, aucun canon à neige ne sera installé à Margériaz. Seule la partie Aillons 1000 va voir ses canons remplacés, afin de bénéficier de l’efficacité des dernière technologies. C’est en effet un point important qu’a souligné le directeur : de par sa position géographique, Margériaz bénéficie d’un enneigement de qualité malgré une altitude peu élevée. C’est quelque chose auquel il tient et ne veut pas gâcher par l’ajout d’une neige artificielle, de moins bonne qualité. 

M. Héjja-Brichard