«Un pognon de dingue !»

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Vous affolez pas ! 
Ce n’est pas parce que je cite notre Président de la République que je vais me lancer dans une chronique politique. Je n’ai pas la prétention de dire au monde ce qu’il doit penser et pour qui il doit voter. Même si je défends des idées, des valeurs, des convictions auxquelles je tiens profondément. 
Non ! Si je parle de ce fameux «pognon de dingue», c’est en référence à ce qui s’est passé sous nos yeux ces dernières semaines. La débauche de surconsommation de Noël ! Et que je te fais la tournée des magasins ! Et que je cherche « le » cadeau qui, assez cher, pourra mettre en valeur mon bon goût auprès de la personne qui le recevra ! Et que je commande sur internet, histoire de fusiller un peu plus mes copains commerçants ! Etc. 
Noël, c’est une période  que je redoute. Trop de tout ! Trop de lumières, trop de bruits, trop de monde. E t pas assez de regards, de mots gentils, de compréhension et de partages. Oui, je sais, ça fait un peu « cucul » de dire ce genre de choses, mais tant pis ! Pour moi, c’est important. Et j’admire celles et ceux qui, alors que tout le monde semble n’avoir comme préoccupation que le temps de cuisson de la dinde et la qualité du foie gras, donnent de leur temps, à leur façon, pour que Noël ne ressemble pas à cette journée de promotion de supermarché.
Il y a ceux, militants convaincus et gonflés mais non-violents, qui bloquent symboliquement les entrées de centres commerciaux pour protester contre la surconsommation qui engendre une surpollution, une surexploitation des pays que l’on dit «émergents». Ils étaient dimanche dernier devant le centre Courier à Annecy. 
Il y a ceux, plus discrets sans doute, qui, à chaque Noël, vont au contact des personnes seules, isolées. Avec un seul but : les inviter à une soirée joyeuse, partagée. Une soirée de Noël, simplement, sans chercher autre chose que le bonheur de voir des gens trop seuls se parler, se sourire.
Deux manières de se positionner au moment de Noël. Il y en a d’autres, sans doute. Mais, que ce soit pour les uns ou pour les autres, ils se heurtent à la puissance commerciale, aux patrons de la grande distribution qui, pour protéger leurs affaires, tentent de s’opposer, d’empêcher le message de passer. Pour les bloqueurs de magasins, on peut les comprendre, et encore... Pas pour les autres, ceux qui ne défendent que le droit de vivre heureux. 
Nous, la famille, on s’est évidemment retrouvés pour Noël. C’est chez mon frère et ma belle-sœur que ça s’est passé, et chacun a préparé une partie du repas (enfin, j’espère que ça s’est bien passé parce que j’écris cette chronique avant Noël…). On a décidé de faire le plus simple possible et, pour les cadeaux, de chercher du «deuxième main», de l’occasion. Histoire de ne pas trop rajouter à cette frénésie de consommation et éviter le gaspillage. 
Je voulais qu’on invite quelqu’un d’autre à venir, en prenant contact avec une association. Quelqu’un qui ait envie de ne pas rester seul à Noël. Bon, ce n’est pas encore mûr dans la famille, je retenterai le coup l’année prochaine.
Mais, en tout cas, le message chez nous, et pas que chez nous, c’est qu’on ne gaspille plus un «pognon de dingue» au moment de Noël. 

Lady Marianne

Pour m’écrire, c’est sur ladymarianne74@orange.fr

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