UNC Alpes section Chéran en Assemblée Générale

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Ce samedi 31 juillet 2021, l’UNC (Union Nationale des Combattants) section Chéran, majoritairement anciens d’AFN (Afrique du Nord), a pu organiser sa traditionnelle journée de cohésion au Semnoz, malgré les restrictions sanitaires et les gestes barrière particuliers.

Au Semnoz, nos vétérans, leurs épouses et quelques sympathisants ont formé une assemblée d’une quarantaine de personnes, rassemblées dans le chalet du Villard (versant Ouest du plateau).

Assemblée générale

Dirigée par le président Marcel Abbonen, cette assemblée générale débuta par un recueillement, avec tristesse et émotion, pour leurs sept amis disparus en 2020 (Georges PETIT,  Hubert DAVAL, Joseph DAVIET, Guy LAMBERT, Jean MILHOMME, Jean Claude BORELLY et André FONTAINE).

Puis suivirent des informations sur les relations extérieures à l’association (UNC Paris, UNC 74, UNC sections voisines et Souvenir Français), et sur les activités de la section du Chéran.

Le rapport financier 2020 fut détaillé par le trésorier Rémi Daviet. Le point fut fait sur les activités à venir et les perspectives :

- cérémonies pour la libération d’Annecy (1944) le 19 août à Balmont-Vieugy et Annecy ;

- cérémonie du 11 novembre à Gruffy, avec la traditionnelle vente du Bleuet de France ;

- travail d’étude sur l’avenir de la section et son positionnement par rapport aux sections voisines des pays du Chéran et de l’Albanais.

L'élection du tiers sortant mit un terme à cette assemblée.

Un apéritif et le repas
de cohésion clôtureront les sujets sérieux

Un repas, arrosé dans la qualité et avec modération, a été préparé et servi dans ce cadre très montagnard, pour faire «le bonheur des grandes gueules comme des fins gourmets», selon l'appréciation du président.

Enfin, l’après-midi s’est poursuivie jusqu’à tard par des jeux de société (météo peu favorable à la pétanque) et des discussions enlevées sur des sujets parfois sévères, mais plus généralement dans la légèreté et la joie, les deux dominantes de l’ambiance de cette journée.

Interviews de deux membres

Jean Travers, ancien d’AFN, répondait au pourquoi de cette journée traditionnelle si importante pour l’association d’anciens d’AFN :

«Cette journée a toujours eu beaucoup de succès et dans une ambiance très chaleureuse. Elle permet d’entretenir les liens d’amitié tissés dès le retour d’Algérie et qui ont maintenu cette fidèle proximité entre nous. Elle nous rappelle aussi que depuis notre première jeunesse, nous nous sommes rencontrés jusqu’ici plusieurs fois par an pour des fêtes, des bals et des voyages, que nous ne pouvons plus organiser aujourd’hui en raison de notre âge avancé. Enfin, elle nous unit autour du souvenir de nos camarades et frères d’armes qui disparaissent avec le temps.»

Marcel Abbonen, président, qui n'a pas fait l'Algérie, nous disait quant à lui pourquoi il se sent concerné par cette journée :

«J’ai fait mon service militaire dans les parachutistes une dizaine d’années après la fin de l’Algérie. Nos cadres étaient des anciens d’AFN et leur façon de commander n’avait pas beaucoup changé. Leur influence était forte sur nos esprits de jeune soldat et sur notre comportement, et nous avions pour référence des hommes comme le général Marcel Bigeard et le commandant Helie Denoix de St Marc, bien que très différents l’un et l’autre.

En tant qu’ancien militaire de carrière, je considère comme un «devoir» de faire preuve de reconnaissance et de fraternité d’armes envers ceux qui m’ont précédé.»

Et enfin il nous confia ses ambitions dans le cadre de cette présidence d’association :

«Je me positionne comme un «président de transition», car il faut concevoir un nouvel avenir à l’association, si on ne veut pas la voir disparaître rapidement. La situation des combattants d’aujourd’hui (pratiquement tous militaires) n’est plus du tout la même qu’au retour de l’Algérie. Les OPEX s’échelonnent sur plusieurs générations avec la participation des femmes, et tous les engagés sont volontaires. Ils agissent dans un contexte difficile mais maîtrisé au maximum.

Pour qu’il y ait une suite de l’association sans cassure, en même temps que je veux soutenir les anciens combattants, leur rendre les honneurs militaires lorsqu’ils nous quittent et entretenir la mémoire combattante, j’aimerais faire adhérer des plus jeunes en facilitant des rencontres intergénérationnelles dans une atmosphère de «frères d’armes».

Pourquoi est-ce important que les jeunes se mêlent aux anciens ? Et il nous livrait sa réflexion :

«Pour réussir dans la vie, la connaissance, le travail, le mérite et le talent sont majeurs et les jeunes n’en manquent pas. Mais la sagesse et l’expérience sont indispensables pour ne pas refaire les mêmes erreurs.»

C'est sur ce proverbe tibétain lourd de sens qu'il termina cet entretien : «Le jeune va plus vite que l’ancien, mais l’ancien connaît la route».

Et de conclure la journée, et pour annoncer son travail de président pour les années à venir : «Alors pour moi, l’un ne va pas sans l’autre.»

 

 

 

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