Une ceinture Européenne le 20 avril prochain pour Khalid Graidia

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Le boxeur professionnel rumillien n’en finit pas de faire la UNE depuis presque un an. Il vit une aventure exceptionnelle à 41 ans. Une aventure au plus haut niveau qu’il savoure à pleines dents. «Tous mes déplacements en Angleterre pour y disputer des combats ont été pour moi de belles vacances. A chaque fois on a été très bien accueillis. Bien sûr je n’ai réussi qu’un match nul contre Nabil Kacel et perdus mes 5 autres face à face contre Karol Itauma, Ezra Taylor, Dan Azeez, Zack Parker et Ben Whittaker, mais à chaque fois cela a été du pur bonheur de monter sur le ring et de boxer dans des lieux magiques et des ambiances de folie. Jamais je ne suis senti aussi bien dans ma peau car je suis sorti de mes combats la tête haute avec l’envie de continuer et de rencontrer encore et encore des grosses pointures de la discipline. En Angleterre il y a foison de champions dans ma catégorie et on continue à me faire des propositions. Le 31 mars notamment je pouvais aller prendre ma revanche face à Whittaker et j’aurais pu répondre favorablement s’il n’y avait pas un rendez-vous plus important le 20 avril au gymnase de l’Albanais lors du gala de Boxing Club Rumilly. On me propose de disputer une ceinture Européenne contre le Croate Bosko Misic (32 ans, 1.81m, 53 combats dont 28 victoires et 0 nul). Un sacré client sans doute. Le type de boxeur à risques. Où ça passe ou ça casse. Mais je ne vais rien changer à mes habitudes. Inutile de se focaliser sur le palmarès ou les qualités de chaque adversaire, histoire de ne pas me mettre une pression supplémentaire. Je me concentre sur ma préparation avec Jimmy Madani qui ne me lâche pas d’une semelle. C’est mon Guy Roux à moi qui veut tout connaître de mon quotidien. Ce que je mange, ce que je fais, si j’ai couru, où je dors et à quelle heure je me lève. Il me mettra la pression jusqu’au 20 avril afin que je sois au top le jour J. Je lui dois beaucoup et je veux aller chercher cette ceinture pour lui et pour le club».

Le 20 avril, ce sera le combat de votre vie ?

«Combattre pour une ceinture, quel boxeur n’en a pas rêvé pas un jour ? J’ai vécu une année 2023 exceptionnelle qui m’a redonné l’envie de boxer et de m’entraîner comme jamais. J’ai commencé la boxe sur le tard à 22 ans, c’est pourquoi sans doute je ne suis pas saturé. Remporter cette ceinture peut m’ouvrir d’autres portes et je ne dois pas laisser passer cette chance. Quand je boxais avec mon club de Genève, la plupart de mes combats manquaient d’envergure et j’avais tendance à végéter, même à l’entraînement où on passait aussi du temps à discuter. En revenant au BCR, le changement a été radical. Tous les entraînements sont intenses, sans temps mort et inutile de chercher à discuter, le coach ne rigole pas avec la discipline et me pousse dans mes retranchements. J’ai énormément progressé depuis un an. Je suis en confiance et c’est sans doute le bon moment pour décrocher enfin un titre».

Boxer à domicile, cela met une pression supplémentaire ?

«Oui et non. Je connais l’enjeu de ce combat et je me prépare en conséquence. Il y aura beaucoup d’amis et de proches autour du ring et je veux leur offrir cette ceinture. Se savoir soutenu sur les réseaux sociaux est réconfortant, boxer devant les siens aura une autre saveur. A moi de minimiser l’aspect sentimental et de rester concentré sur mon combat».

L’actualité du Boxing Club Rumilly concerne également le secteur amateurs. Samedi prochain, deux Rumilliens sont engagés au gala d’Aix-les-Bains. A savoir, le jeune Terry Madani en junior et Grégory Javelle (amateur élite) dans la catégorie des 80 kg.

 

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