Une expérience immersive : la 20e Biennale de la danse
Les Terminales HLP (Humanités, littérature et philosophie) du lycée de l’Albanais, accompagnés de leurs professeurs, M.Bovagne et Mme Chelli, ont eu l’occasion de se rendre à Lyon, ce jeudi 21 septembre, à la 20e Biennale de la danse. Cette manifestation est consacrée à la danse et au mouvement sous toutes leurs formes et réunit des artistes du monde entier jusqu’au 10 octobre.
La matinée nous a permis de vivre, sur le site des usines Fagor, une expérience pratique d’incorporation, au cours d’un atelier de groupe guidé par une danseuse professionnelle. Il s’agit d’une recherche du mouvement comme expression personnelle, un questionnement expérimental sur le rapport à son propre corps, à l’espace et à autrui.
Puis le reportage sur les coulisses de la création du spectacle qui allait être donné l’après-midi a été visionné et a permis de découvrir les interactions extraordinairement riches entre les arts scéniques, chorégraphiques, mais aussi les arts numériques, avec de nombreux métiers émergents, au-delà de la maîtrise de la simple technologie.
L’après-midi a été consacré au spectacle lui-même : No reality now, créé par le chorégraphe Vincent Dupont et le designer interactif Charles Ayats. Ce spectacle vivant a eu lieu au pôle Pixel à Villeurbanne : il allie expérience immersive et performance scénique. Il s’agit en effet d’un spectacle dit «augmenté». Dans les gradins, les spectateurs sont équipés de lunettes de réalité virtuelle qu’ils peuvent enlever et remettre à loisir. Ainsi, ils alternent comme ils le souhaitent entre monde réel et monde virtuel dans un spectacle dont les 2 niveaux de signification se croisent et laissent le spectateur libre de construire son interprétation.
Trois personnages (la Mort, la défunte et la chamane) investissent le plateau scénique et un plateau virtuel et nous assistons à un rituel funéraire étrange qui interroge nos représentations de la mort mais aussi de tous les rites de passage.
Cette journée originale a permis de questionner notre rapport au corps, nos rites, les niveaux de réalité. L’art de la scène et de la danse a pu être apprécié comme une belle médiation de notre rapport au monde et à nous-mêmes.