Une famille de Rumilly dans l’émission Zone Interdite sur M6

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Dimanche 27 novembre, sur M6, les téléspectateurs ont découvert Sandra, Grégory, Emy et Mael. Cette sympathique famille de Rumilly est partie en vacances en Floride, l’été dernier et a été sollicitée par la chaîne pour participer à l’émission Zone Interdite «Road-trip, démesure et mariage surprise : ils réalisent leur rêve de découvrir l’Amérique».

Partir en vacances plusieurs fois par an

En couple, en famille (avec les enfants de Sandra), ou encore accompagnés des neveux, ou d’un ami, ces «Français moyens» parcourent des kilomètres depuis 7 ans, pour découvrir de nouvelles destinations. Ils ont ainsi visité l’Islande, l’Irlande, la Hollande, l’Espagne, l’Italie, la Hongrie, l’Albanie, la Grèce, les USA (Utah et Floride), et la France (Sud et Paris).

Sandra et Grégory n’ont pas des revenus à 6 chiffres, ils ne vivent pas au-dessus de leurs moyens, n’ont pas non plus gagné le pactole à un quelconque jeu de hasard. Elle est assistante maternelle, et quant à lui, il est technicien. Ils partent cependant 3 fois par an en vacances, sans pour autant devoir se serrer la ceinture. «C’est certain que souvent, je ne compte pas mes heures !» dit Sandra qui travaille parfois jusqu’à 55h par semaine. Comment est-ce possible ? Pas de secret particulier, ils ont tout simplement un bon plan : l’échange de maisons.

A l’origine, un budget vacances restreint

Sandra a découvert le « Home exchange» (en français : échange de maisons) avec son ex-mari. A l’époque, elle était en congé parental et le couple n’avait pas les moyens de louer quelques chose pour les vacances. En faisant des recherches sur internet, elle a découvert cette solution et depuis en est devenue adepte. En n’ayant pas le logement à payer, le budget vacances est considérablement augmenté. «Nous planifions le voyage longtemps à l’avance, ce qui nous permet d’avoir des prix intéressants pour le transport.» précisent Sandra et Grégory. Sandra est très organisée ; elle met des alarmes sur les sites pour pouvoir payer les billets d’avion le moins cher possible.

En avril dernier, Sandra et Grégory sont partis en couple, 2 semaines, en Utah pour 1200 euros (le prix des billets aller-retour). Ils étaient logés dans une maison de 350m2 et la famille leur avait prêté une voiture.

«Bientôt, nous prévoyons de voyager au Portugal à 4, cela nous coûtera 900 euros pour 2 semaines, c’est bien moins cher que 2 semaines en location dans un mobil-home dans le Sud par exemple. Dans une location de vacances, souvent l’équipement est basique, il manque des choses, il n’y a pas de jouets pour les enfants.» dit Grégory.

Comment ça fonctionne ?

Sandra et Grégory sont abonnés à un site d’échange de maisons très connu pour 130 euros à l’année. Ils ont inscrit leur maison, avec photos, localisation et description détaillée (nombre de couchages, disponibilités...). Ils précisent les règles de la maison : pas de fumeurs, pas d’animaux, les plantes à arroser etc. Ils entrent en contact avec d’autres membres du site. «Il n’y a aucun échange monétaire, aucune location, c’est interdit, précise Grégory, le but est de s’accorder pour faire un échange de maisons qui corresponde à ce que chaque famille recherche.»

Toutes les maisons sur le site ont été validées, il est obligatoire de fournir un justificatif de domicile.

Il y a deux possibilités : soit l’échange est simultané et réciproque (les conditions d’accord sont sur la plateforme), soit il y a un système de points calculés par le logiciel.

«La maison est occupée quand nous sommes absents, c’est rassurant. Quand on arrive quelque part, tout est sur place. Nous offrons un panier garni par tradition mais il n’y a aucune obligation. Je laisse aussi dans une boîte, le guide de la maison avec toutes les instructions comme le fonctionnement de la climatisation par exemple. Nous y ajoutons des informations sur les alentours, des dépliants touristiques, des réductions pour des parcs d’attractions.» explique Sandra .

Toutes les maisons sont échangeables, la famille ne recherche pas spécialement de grandes maisons avec piscine. Un endroit pour dormir leur suffit, ils visitent beaucoup pendant leurs vacances et passent peu de temps dans le logement. L’échange de maisons est possible dans tous les pays du monde. Il existe aussi un site spécifique pour les maisons de luxe avec un abonnement de 1500 euros à l’année.

Pourquoi faire un échange de maison?

Outre l’économie sur le budget vacances, le système d’échange de maisons apporte de nombreux avantages. Sandra et Grégory préparent leurs repas sur place et s’offrent un restaurant maximum par jour.

«Nous aimons notre pays et particulièrement la cuisine française mais nous avons envie de découvrir d’autres cultures, d’autres façons de manger, de penser. Nous faisons plus d’échanges à l’étranger qu’en France car nous avons de la famille aux 4 coins de l’hexagone, donc nous pouvons être hébergés gratuitement. Nous nous renseignons en amont sur le pays et nous expliquons aux enfants. Cela les ouvre à d’autres horizons et éveille leur curiosité . Parfois, il y a un choc. Quand nous sommes allés en Albanie, en voyant les conditions de vie difficiles, la pollution, les chiens mal en point dans les rues, les enfants se sont rendus compte à quel point ils étaient privilégiés.»

Ce qui compte par-dessus tout pour cette famille, c’est de se construire des souvenirs et d’avoir des valeurs de partage. «C’est beaucoup plus important que la valeur matérielle.»

Pour les enfants, prêter sa chambre et ses jouets apprend aussi à partager et respecter les affaires. A chaque échange de maisons, Emy et Mael, respectivement 11 et 8 ans, préparent leur chambre dans les moindres détails et l’organisent au mieux. Il laissent les consignes et souvent un dessin.

Comment ça se passe concrètement ?

«La première fois, tout le monde est en stress, affirme Sandra, on se pose plein de questions. Quand on enlève le côté financier, les gens respectent beaucoup plus. Il suffit de laisser une étagère vide pour que les gens puissent ranger leurs affaires. Notre maison est propre au départ et les gens la rendent dans le même état. L’entretien de la maison est fait régulièrement pendant l’année, les travaux sont faits dans les temps, on fait aussi souvent du tri dans les affaires. Si on casse quelque chose quand on est dans la maison où l’on est, on le remplace. Parfois, les serviettes de bain sont fournies, on s’arrange entre familles. On peut échanger entre nous via des groupes facebook, des forums, l’association. En cas de problème, on a la plateforme. Tous les détails sont discutés en amont. Plus on discute, moins il y a de problèmes après. Pour faire confiance, je pense qu’il faut de la discussion.»

Sandra et Grégory se sont mis à l’anglais pour discuter en visio avec les familles avec lesquelles ils échangent leur maison. Ils sont bien loin d’être bilingues, leur niveau est basique mais ils arrivent à communiquer, c’est l’essentiel.

Grégory ajoute : «Il faut se coordonner pour la remise des clés. Cela peut être un voisin, une boîte à clés, un service de conciergerie, un casier à l’aéroport, un envoi par la poste... On laisse le contact d’un ami sur place»

En cas d’annulation, le site trouve un autre échange de maison.

Le couple de Rumilliens n’a jamais eu de mauvaise surprise, parfois, il peut parfois y avoir de petites incompréhensions mais jamais rien de grave, ils sont toujours confiants.

Leurs plus beaux souvenirs

Sandra et Grégory parlent avec émotion de leur rencontre avec une famille italienne. C’était en 2019, à Bergame. Les 2 familles devaient se retrouver après le tunnel du Mont-Blanc pour s’échanger les clés. C’était la première fois pour les Italiens. Ils avaient tellement peur pour leur maison qu’ils ont attendu nos amis français chez eux. Les deux familles ont discuté autour d’un plat de pâtes. Les Italiens ont été rassurés, un lien s’est noué et les séjours respectifs se sont bien déroulés. Depuis, ils sont toujours en contact.

Un autre souvenir mémorable reste l’excellente soirée passée avec des Américains à Rumilly. Ils ont sympathisé avant leur départ et le père de la famille a contacté son frère en Utah pour faire une surprise à Grégory. « Le frère est venu nous chercher dans un énorme pick-up, il était policier et nous a emmenés dans le stand de tir de la police de Saint- Georges. J’ai fait plusieurs tirs avec différentes armes, c’était génial !» raconte Grégory, des étoiles plein les yeux.

A propos du tournage de l’émission

Tout a commencé par un casting sur le site d’échange de maisons. La production de M6 recherchait une famille avec des enfants. Au départ, trois familles avaient été retenues. Les producteurs ont rencontré chacune d’elles. Ils sont venus à Rumilly pour faire connaissance avec Grégory et Sandra et il y a eu un bon feeling, ils ont choisi les Rumilliens. Ils leur ont expliqué le principe de l’émission et comment allait se passer le tournage. Sandra et Grégory ne rêvaient absolument pas de notoriété, ils voulaient simplement partager leur expérience d’échange de maisons.

Au début, Sandra était sur ses gardes, elle avait quelques appréhensions par rapport à ses enfants et également sa profession. Elle craignait que les images soient détournées pour faire du «bad buzz». Les producteurs, eux-mêmes parents, ont été très compréhensifs et respectueux. Les deux parties se sont mises d’accord sur beaucoup de points avant le tournage. S’il y avait le moindre détail sur lequel Grégory et Sandra n’étaient pas d’accord, ils pouvaient refuser. Sandra précise : «Les producteurs ont été clairs : le but de l’émission, c’est de faire rêver les gens, de les divertir et de promouvoir l’échange de maisons pour donner envie aux gens de le faire. Dans ce type d’émission, on est loin de la télé-réalité. J’ai eu un droit de regard avant la diffusion. Nous avons accepté d’être filmés 5 jours pas plus pendant notre séjour. Le cameraman qui nous a suivis est un Français installé à Miami et on a bien sympathisé.»

Cette année, ils ont des amis qui se sont mis à l’échange de maisons. Leur amie Sarah leur a d’ailleurs confié :«A peine fini un échange, on regarde déjà où on veut repartir !»

Lorsqu’ils seront en retraite, Grégory et Sandra rêvent de faire le tour du monde en échange de maisons, un magnifique voyage en perspective…

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Petit tour à Monument Valley. (DR)

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