Une fusillade plonge Rumilly dans l’effroi

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C’est une fin d’après-midi ordinaire qui a tourné au drame dimanche 17 novembre, au cœur de la petite ville de Rumilly, en Haute-Savoie. Sur la place d’Armes, lieu emblématique du centre-ville, des coups de feu ont éclaté, provoquant un choc parmi les habitants. À l’issue de cet affrontement, un adolescent de 19 ans a perdu la vie, tandis qu’un autre jeune de 20 ans se bat encore pour survivre (à l’heure où nous écrivons).

Une scène tragique en plein centre-ville

Il est environ 16h30 lorsque l’irréparable se produit. Nabil, un jeune habitant de Rumilly, est abattu de plusieurs balles l’atteignant au thorax. Il s’écroule sous les regards horrifiés de témoins. À ses côtés, Ziyed, s’effondre après avoir été touché à la tête. Rapidement, les secours sont appelés. Ziyed est héliporté en urgence absolue au Centre hospitalier Annecy Genevois. À l’heure où nous écrivons ces lignes, son état reste critique.

Les détonations, entendues dans tout le centre-ville, provoquent stupeur et incompréhension chez les passants et les commerçants ouverts à c moment. De plus la scène s’est produite à quelques mètres de l’air de jeux…

Un différend entre bandes rivales ?

L’enquête, confiée à la brigade de recherches de Chambéry, s’annonce complexe. Les premières déclarations du parquet d’Annecy évoquent des échanges de coups de feu sur la place d’Armes, sans toutefois préciser le contexte exact du drame. Selon des témoins, une altercation aurait éclaté entre deux groupes de jeunes, mais les raisons restent floues. «Nous en sommes encore au début des investigations, et il est trop tôt pour tirer des conclusions», indique une source proche de l’enquête. Cependant, les autorités n’excluent pas l’hypothèse d’un règlement de comptes entre bandes rivales. Les auditions des témoins et l’analyse des indices sur place pourraient permettre de lever le voile sur les circonstances exactes de ce drame.

Fin d journée lundi, la Procureures de la République d’Annecy communiquait via le réseau social X «Le 17 novembre 2024 à 16h22, plusieurs individus à bord d'un Peugeot Partner en provenance d'Annecy se stationnaient sur la place d'armes à Rumilly (74) . Ils entraient en contact avec un groupe de neuf personnes originaires de la commune. Une bagarre éclatait entre eux sans qu'en l'état le motif n'en soit connu. Une des personnes arrivées à bord du véhicule Peugeot Partner tombait au sol et était frappée par des membres du groupe présents sur la place. Elle sortait une arme de poing et tirait à au moins deux reprises. Les individus venant d'Annecy s'enfuyaient à pied. Ils sont toujours recherchés.».

Un choc pour la commune

Dans cette ville paisible de Haute-Savoie, où la place d’Armes est habituellement le théâtre d’animations familiales avec l’air de jeux et d’événements culturels, la violence de cet événement laisse un sentiment d’incompréhension. La place, quadrillée par les forces de l’ordre, a vu son calme habituel remplacé par un défilé de gendarmes et d’enquêteurs jusque’à tard de la nuit de dimanche, afin de prélever tous les éléments pour élucider cette affaire.

Des familles brisées

Derrière ce fait divers se cache une réalité bien plus dure : celle de familles endeuillées et plongées dans l’angoisse. Les proches de Nabil pleurent la perte d’un adolescent dont la vie s’est brutalement arrêtée. De son côté, la famille de Ziyed espère un miracle alors qu’il lutte pour survivre à ses blessures. Ce drame illustre, une fois encore, les tensions qui peuvent éclater même dans des lieux où elles semblent improbables. À Rumilly, l’enquête devra répondre aux nombreuses questions laissées en suspens. Que s’est-il réellement passé sur cette place d’Armes ? Quel était le mobile de cet affrontement ? Les semaines à venir permettront, peut-être, de faire toute la lumière sur cette affaire qui secoue la commune.

Une cellule psychologique mise en place
pour les témoins du drame

Dès les premières heures suite à la tragédie, une cellule psychologique a été mise en place à destination des témoins ayant assistés à la scène. La mairie communique : «Si vous avez été témoins et que vous souhaitez solliciter l’accompagnement de cette cellule psychologique, merci de contacter directement l’accueil de la mairie au 04 50 64 69 20. Vous serez alors mis en relation avec un professionnel de la cellule psychologique.  L’Éducation Nationale a également mis en place un dispositif de soutien psychologique au sein des établissements scolaires de la Ville.» 

La Ville de Rumilly s’associe à l’hommage des familles prévu dimanche 24 novembre

Afin de permettre à chacun de se recueillir et de témoigner sa solidarité, un moment d’hommage est organisé à l’initiative des familles et des proches des victimes, dimanche 24 novembre à 16h00. Cette marche blanche se déroulera dans le respect des familles et des proches des victimes.

 

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