Une histoire de pénalités et de cœur

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Franchement débordés à Bellegarde le dimanche précédent (défaite 51 à 10) les Aixois étaient en quête de rachat avec la particularité de recevoir justement ceux qui avaient battu Bellegarde lors de la première journée. Entre vouloir et pouvoir, il y avait une marge. Tout dépendait en fait de l’envie que les Aixois décidaient de mettre sur le terrain. «On voulait surtout démontrer que notre revers à Bellegarde n’était qu’un accident de parcours» confiait Franck Lorbois «Et ils ont montré qu’ils avaient du cœur. Je retiendrais les derniers instants du match quand il a fallu défendre devant notre ligne à 13 contre 15 sur une série de pénal’touches. Face à notre abnégation l’adversaire a fini par se mettre à la faute et le match a été terminé. Chapeau au groupe qui a su préserver la victoire» ajoutait le coach. 
Une victoire qui a été très longue à se dessiner. Une histoire simple faites de coups de pied de pénalité. Cinq sur six réussies par le buteur Aixois Lucas Douchin contre un 3 sur 7 pour les visiteurs. Il ne fallait pas avoir le pied crochu dans ce genre de match fermé où les défenses ont pris le pas sur les attaquants. Le terrain était gras mais pas boueux, mais juste assez humide pour rendre le ballon glissant. Une vraie savonnette que les acteurs ont eu du mal à complètement maîtriser. Des fautes de main à tirelarigot, des actions vite avortées, pas de véritable occasion d’essai ni d’un côté ni de l’autre. Bref un match sans spectacle entre deux formations engagées dans un combat assez équilibré dont les Aixois sont sortis vainqueurs grâce à la réussite de leur buteur. 
Les Aixois avaient rapidement ouvert le score (3-0, 7e) sur une première pénalité. Ce n’est qu’après le quart d’heure de jeu que les visiteurs égalisaient (3-3, 18e). Ils pouvaient doubler la mise deux minutes plus tard mais Denisse manquait la cible. Ce n’était que partie remise à la demi-heure de jeu (3-6, 31e) quand Arias se faisait prendre par la patrouille (il écopait d’un carton jaune). Les visiteurs maintenaient la pression dans le camp savoyard mais toujours de manière stérile. Sans dommage pour les Aixois car Denisse ratait encore une pénalité pourtant bien placée et sans vent gênant. Dans la continuité, enfin une attaque digne du nom du Fidjien Matadigo sur une trentaine de mètres pour sortir de la zone, seulement il a manqué de soutien. Un mince espoir de jeu vite envolé. Les Aixois restaient cantonnés dans leur moitié de terrain jusqu’à la pause. 
A la reprise, ce sont les Aixois qui occupaient cette fois les bons espaces sous un crachin normand et froid (8°C). Et toujours cette savonnette qui filait entre les doigts. Mais pas entre les pieds de Douchin qui ajustait coup sur coup deux pénalités (9-6, 45e et 47e). Les Aixois prenaient le score à leur compte mais sans ascendant dans le jeu. St Marcel Isle d’Abeau maintenait la pression mais ne bonifiait pas ses rares temps forts. Pire, s’exposait par indiscipline  à la botte de Douchin (12-6, 55e) puis (15-9, 61e). L’avantage des Aixois était fragile d’autant que les «jaune et noir» terminaient en infériorité numérique (13 contre 15) pour avoir écopé d’un carton blanc (71e) puis d’un jaune (78e) et qu’ils étaient sous la menace d’un essai. Les visiteurs pesaient effectivement sur la fin de match avec plusieurs pénal’touches dans les 5 mètres. Proche de prendre un essai de pénalité, la défense savoyarde n’a pourtant pas cédé. 
 

A Aix-les-Bains (stade de l’hippodrome) : Aix-les-Bains bat ST Marcel Isle d’Abeau 15 à 9
Mi-temps : 6 à 3 pour St Marcel Isle d’Abeau
Arbitre : M Ripard
Pour Aix-les-Bains : 5 pénalités de Douchin (7e, 45e, 47e, 55e, 61e)
Pour Saint Marcel Isle d’Abeau : 3 pénalités de Denisse (18e, 31e) et Bérault (59e).
En lever de rideau : les espoirs Aixois se sont imposés 29 à 7. 

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