Une montée historique en National 2 pour le GFA Rumilly Vallières

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C’est officiel depuis le mardi 5 mai. Le GFA Rumilly Vallières évoluera la saison prochaine en championnat National 2. Au coude à coude avec l’équipe des Hauts Lyonnais tout au long de cet exercice 2019/20, et premier ex-aequo au moment de l’interruption de la saison le 13 mars à huit journées de la fin, le club du territoire de l’Albanais a finalement été promu par la Fédération Française de Football, grâce à un plus grand nombre de matchs joués à l’extérieur. 
Il s’agit de la troisième montée obtenue en quatre ans, puisqu’avant le GFA, l’ES Vallières avait atteint la R1 en 2017 puis la N3 en 2018.

Interview de Luc Chabert, François Baudet, Bernard Vellut, Bruno Piccon,les co-présidents  
Dans quel état d'esprit êtes-vous maintenant que l'accession du club en N2 est officielle?
On savoure ! C’est une vraie chance pour le club et le projet du GFA. Le National 2 est une véritable vitrine qui permet d’avoir de vraies affiches les jours de match. C’est Marseille, Lyon, Monaco aux Grangettes. 
De plus, cette montée vient accompagner le développement de notre formation avec l’ouverture à la rentrée prochaine des classes foot Lycée. 

Nous sommes heureux pour tout le club et ce malgré la situation de pandémie que nous vivons. Cette montée vient récompenser le travail de tout un club et insuffler une nouvelle dynamique. Elle apporte de la joie et de la fierté à toutes composantes du club et nous avons pu le vérifier avec toutes les vidéos postées sur notre site internet par nos jeunes qui félicitent les joueurs et le staff pour cette montée historique en National 2. Notre état d’esprit est de continuer en respectant les valeurs du club : «Une Territoire, Un Club, Une Passion»

Qu'est-ce que cette montée va impliquer concrètement pour vous, les dirigeants ?
Le club passe véritablement un cap avec cette accession, il va donc falloir mettre les moyens en face, qu’ils soient humains, financiers, structurels. 
Mais il y a déjà beaucoup de choses qui fonctionnent bien, on va donc être dans la continuité. On compte bien évidemment sur les collectivités et nos partenaires pour nous aider à la relevé ce défi. Cette montée va nous permettre de faire grandir le club mais concrètement on a le sentiment de franchir un cap et de s’approcher du monde professionnel. Nous sommes déjà à pied d’œuvre pour relever ce défi et nous devons encore travailler pour progresser dans la professionnalisation de notre club de la formation des plus petits jusqu’aux joueurs de la N2. 
La force de notre club est de pouvoir compter sur un grand nombre de dirigeants et de bénévoles pour nous aider et nous accompagner dans cette évolution. Nous allons aussi solliciter nos élus du territoire qui soutiennent notre projet sans faille depuis sa création et nous espérons que nos partenaires puissent être à nos côtés pour consolider notre budget pour la prochaine saison. Pour conclure, je pense que cette citation d’Aimé Jacquet résume bien notre club : «Ce n’est pas le fait de porter le même maillot qui fait une équipe, c’est de transpirer ensemble !»
Le stade des Grangettes est-il homologué pour évoluer à l'échelon supérieur ou sinon, quels seraient les aménagements à effectuer ?
Nous étions en préparation avec la commune de Rumilly pour faire homologuer le stade au Niveau 3 (National). Il reste quelques aménagements mais on va être rapidement opérationnel. le Stade des Grangettes est une très belle enceinte pour accueillir des matchs de ce niveau.
Que va pouvoir viser l'équipe fanion désormais ?
On prend cette montée avec beaucoup d’humilité. 
Sportivement, les membres du staff, avec Ludo Jourdain notre directeur sportif, préparent maintenant au mieux le groupe pour la saison prochaine pour y faire bonne figure. Mais le maintien sera une priorité avec un bon parcours en coupe de France. 
Nous en profitons pour remercier toutes les composantes du club, les dirigeants, les bénévoles, les entraineurs, les éducateurs, les arbitres, les joueurs et bien évidement nos partenaires qui contribuent au bon fonctionnement du club, soutiennent notre formation et partagent nos valeurs.

Interview de Fatsah Amghar, l’entraîneur
La montée en National 2, la troisième en quatre ans, constitue t-elle un aboutissement pour le GFA ?
Non, elle ne constitue pas vraiment un aboutissement dans la mesure où ce n'était pas un objectif au départ. 
À Vallières, le but était d'atteindre le plus haut niveau régional. Après la fusion et la montée en N3, la stabilité à ce niveau est devenue une priorité. 
La belle saison dernière nous a conforté dans notre choix de jouer les premiers rôles et l'accession arrive un peu comme une cerise sur le gâteau, mais elle est amplement méritée. 

Le groupe sera t-il beaucoup modifié cet été ?
Non, peu de changements sont à prévoir. Trois à quatre renforts sont attendus à des postes ciblés, et les deux départs (Sliman Amghar et Halifa Saïd) seront remplacés.

Qu’est-ce que la N2 va impliquer comme changements pour le groupe en terme d’organisation ?
Un entraînement supplémentaire sera mis en place chaque semaine, et les déplacements les veilles de matchs seront également plus nombreux. 
Le club souhaite toutefois garder une organisation amateur et travaille afin de renforcer l’effectif.. Etant donné que les joueurs, dans leur grande majorité, ont une activité professionnelle à côté, on s’entraînera le soir.  
Que va pouvoir viser l’équipe désormais ? 
Clairement, le maintien sera l’objectif la saison prochaine. Le fossé est important entre la N3 et la N2, et se stabiliser à ce niveau représente déjà un défi de taille. 

Interview deMickaël Desbiolles,  le capitaine du GFA
Comment le groupe a t-il accueilli la nouvelle de la montée en National 2 ?
On ne s’attendait pas à ce que la nouvelle tombe si rapidement. On pensait que cela passerait par un recours du fait de la situation. Du coup, c’était à la fois une surprise mais surtout beaucoup de joie.
Selon vous, quelles ont été les forces de l’équipe cette saison ?
Les forces sont les mêmes depuis mon arrivée au club. Il a tout d’abord la solidarité. C’est un peu bateau de dire ça, mais c’est le plus important quand un groupe est capable de rire, de chambrer à l’entraînement et d’être en même temps concentré et appliqué, cela permet d’aller chercher des résultats. 
La remise en question est permanente mais la confiance envers les autres est restée la même. Ensuite, je dirai la capacité du groupe à prendre ses responsabilités, nous avons renversé certains matchs qui nous ont permis de prendre des points extrêmement importants.

Vous qui connaissez la N2, quelles sont les principales différences avec la N3 ?
Je n’ai pas disputé beaucoup de matchs en N2, mais je dirai d’une manière générale que tout va plus vite, les transmissions, les changements de statuts défensifs et offensifs. 
Tout se fait plus rapidement. La qualité technique est également plus importante, il y a beaucoup moins de déchets. Avec du travail, je pense que nous sommes capables de nous adapter.

Interview Jimmy Déchêne, joueur du GFA de retour 

Comment avez-vous vécu cette année sans football ?
Après une deuxième partie de saison 2018/2019 physiquement éreintante avec l’arrivée de mon troisième enfant, le développement de notre agence familiale IMMODEC à gérer, je n’étais plus performant sur le terrain comme j’aurais aimé l’être. 
Le coach me l’avait d’ailleurs fait remarquer à raison, en me donnant moins de temps de jeu, et je ne voulais pas recommencer une saison en ne pouvant pas m’investir à 100% dans le foot. 
Cette année de coupure a été bénéfique, elle m’a permis de me régénérer. J’ai pu profiter de mes enfants, être plus présent à la maison avec ma famille et c’est vrai que cela m’a fait le plus grand bien. 
C’est d’ailleurs ce qui me permet aujourd’hui d’être frais mentalement pour repartir sur une nouvelle saison. 

Qu’est-ce qui vous a décidé à reprendre ?
Il est vrai que je ne m’étais jamais tellement posé la question d’une reprise. En croisant régulièrement certains dirigeants qui sont des amis, ils me taquinaient à ce sujet. 
Il fallait d’abord avoir l’avis du coach, et il m’a dit que si je pouvais être à 100%, alors pourquoi pas. Aujourd’hui, je me sens bien et suis organisé personnellement pour rejouer et m’investir pleinement dans le foot. 
D’ailleurs je les remercie pour la confiance qu’ils me témoignent après une année blanche, et j’espère ne pas les décevoir. 

L’accession du club en N2 a t-elle pesé dans votre choix ?
C’est sûr que la montée en N2 est un super challenge, d’ailleurs félicitations au groupe et au staff pour cette montée, elle est méritée. 
Mais en réalité, quand j’ai pris ma décision, ce n’était pas encore officiel. Et je ne serai pas revenu dessus même en cas de N3, qui aurait été un championnat intéressant avec le derby contre Thonon Evian et la présence de la réserve de l’AS Saint-Etienne. Je suis content de refaire partie de la famille GFA, de retrouver le staff, les joueurs que j’ai côtoyé plusieurs années et qui sont des copains, de découvrir aussi ceux que je ne connais pas encore. 

Comment voyez-vous la saison prochaine ?
Avec cette crise sanitaire, c’est vrai qu’il n’est pas facile de se projeter. On attend de connaître officiellement la date de reprise des compétitions, et donc des entraînements. Il faut faire avec. 

J’espère qu’on fera une belle saison, qu’on offrira des beaux matchs aux Grangettes, en atteignant rapidement l’objectif que le club s’est fixé, à savoir le maintien. Ce serait une juste récompense pour tout le travail effectué en amont par les dirigeants, notamment les présidents. 
D’un point de vue plus personnel, j’espère relever le défi de revenir à mon niveau après une saison loin des terrains, et apporter au groupe ce dont le coach attend de moi.

 

Interview de Damien Rolland,  responsable club partenaires 
Qu'est ce que la montée en N2 va impliquer pour le GFA au niveau financier ?
Il va forcément y avoir des dépenses supplémentaires, pour les infrastructures, les déplacements, et les obligations dues au niveau. Et puis, il ne faut pas oublier le développement de notre formation avec l’ouverture des classes foot lycée .

Quel impact va avoir l'actuelle crise sur le budget du club ?
Nous avons depuis la création du GFA basé nos partenariats sur du sponsoring local. Un lien fort existe avec les entreprises. On compte sur elles pour passer ce cap.

Comment remédier à cette crise ?
Nous allons rester sur la politique mise en place depuis la création du GFA, qui est de développer le nombre de partenaires afin d’avoir un panel très large. Nous allons donc aller à la rencontre des entreprises qui ne sont à ce jour pas encore partenaires du GFA. 
Nous allons également essayer de créer un maximum d’animations les jours de matchs afin de faire venir un maximum de monde au stade et développer la communication.

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