Une raréfaction de l’offre de logements neufs couplée à une flambée des prix

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Le nombre de logements collectifs neufs a diminué de 26% en deux ans à cause d’une réduction du nombre de permis de construire délivrés, selon la Fédération des promoteurs immobiliers des Alpes. Problème : l’absence d’offre génère une augmentation des prix, déjà élevés, atteignant 4.500€ TTC du m².

Le territoire de Grand Lac présente une offre en logements collectifs neufs insuffisante, liée à une réduction du nombre de permis de construire délivrés en 2020 et 2021, alerte la Fédération des promoteurs immobiliers des Alpes (FPI Alpes). Le nombre de logements neufs mis en vente a diminué de 26% entre 2019 et 2021 (2020 n’étant pas représentative du fait des confinements). Preuve en est un nombre de réservations en baisse (353 réservations à l’unité) de 29% en 2021 par rapport à 2019.

Avec 229 logements à la vente fin décembre 2021, l’offre disponible demeure inférieure au nombre de réservations de l’année. La baisse constatée atteint 28% par rapport à 2019. Le délai entre la mise en vente et la signature se monte à seulement 7,8 mois, largement inférieur aux 15 mois théoriques, «ce qui est le signe que le marché est très tendu et qu’il y a plus de demandes que d’offres. Les logements se vendent rapidement et il est urgent de renouveler l’offre disponible pour répondre à l’actuelle demande ainsi qu’à la future», juge Vincent Davy, président de la FPI Alpes.

Car l’absence d’offre génère une augmentation des prix. Le prix au m² est déjà très élevé, dépassant désormais les 4.500€ TTC. «Les prix des logements neufs ont fortement augmenté (+ 8% en 2021). Ils avaient déjà augmenté en 2020 de +3%. Cette hausse est due à l’inflation, à la pénurie des matériaux et à la hausse de leurs coûts (entre +4 et +17% selon les matériaux employés) et le prix du foncier de plus en plus élevé», analyse Vincent Davy. Entre la pénurie de matériaux dont on ne voit le bout et les surcoûts générés par la mise en œuvre de la RE2020 (pour baisser l’empreinte carbone des nouveaux bâtiments) depuis le 1er janvier dernier, les coûts de construction devraient encore croître de 5 à 10%.

Malgré ces prix élevés, la demande est croissante sur le territoire, qui attire des personnes de l’extérieur en quête de résidence principale. Outre la présence d’Annéciens apparue depuis quelques années, des Lyonnais et des Parisiens cherchent désormais à s’installer à Aix-les-Bains et ses alentours. «Une très grande majorité de clients souhaitent acquérir leur résidence principale (65%). A l’inverse, le taux des investisseurs Pinel est faible (35%) et la part des logements abordables vendus en TVA réduite ou en accession sociale est très mince (3%)», observe Vincent Davy.

Le représentant des promoteurs ne cache pas son inquiétude pour l’avenir avec la baisse du nombre de permis délivrés en 2020 et 2021 se répercutant sur 2022. «Nous risquons de faire face à un vrai trou d’air, avec une raréfaction de l’offre. Il sera difficile de répondre à la demande actuelle et future qui est forte et croissante.»

 

 

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