Une résidence de 15 logements inclusifs devrait être livrée en 2024
L’ADMR d’Entrelacs propose à la fois des services d’aide à domicile et gère une maison de retraite de 20 places. Elle porte aujourd’hui un projet de construction de 15 logements inclusifs à proximité de l’Ehpad. Le principe : bénéficier d’un appartement indépendant et d’espaces partagés.
Il y avait un trou dans la raquette dans le panel de services proposé par l’ADMR de l’Albanais savoyard dans le cadre du parcours de la dépendance. L’association a décidé d’y remédier grâce à la construction de 15 logements inclusifs à Albens, qui devraient sortir de terre idéalement en 2024.
Spécialiste de l’aide à domicile sur tout le canton, l’ADMR permet aux personnes âgées de rester chez elles le plus longtemps possible, à travers le portage des repas ou des courses, les soins infirmiers à domicile et la téléalarme. L’association gère également l’Ehpad d’Entrelacs. Depuis le 30 janvier 2020, un local au sein de l’établissement rend possible l’accueil de jour. La maison de retraite peut aussi héberger temporairement, jusqu’à 90 jours par an, les personnes dépendantes dont les aidants sont, pour une raison ou pour une autre, indisponibles. Mais il existe véritablement un manque, un compromis entre le domicile et la maison de retraite, comme l’a confirmé une étude de besoins réalisée par l’ADMR auprès d’un public cible. Être chez soi, dans un logement indépendant, et, quand on le souhaite, partager des moments avec d’autres dans des espaces dédiés. C’est le principe des logements inclusifs.
Un projet chiffré à 3 M€
Le projet est déjà bien avancé, les plans dessinés. Le bâtiment se dressera sur un terrain acheté par Grand Lac et mis à disposition de l’ADMR. La résidence se déploiera sur trois niveaux de 400 m² chacun et jouxtera l’Ehpad. Les 15 T1 bis, de 31 à 33 m², comprendront une pièce à vivre avec une cuisine, un coin nuit et une salle de bains. Une grande salle à manger où organiser des repas de famille ou entre résidents, une terrasse de 40 m², un salon avec TV, une laverie/buanderie constitueront les espaces partagés. Les résidents pourront, s’ils le souhaitent, bénéficier des autres services de l’ADMR, comme le portage des repas ou la téléalarme dont la surveillance pourra être assurée par le personnel de l’Ehpad.
Une vingtaine de places de parking seront placées en rez-de-chaussée. Ce niveau fait d’ailleurs encore débat au sein de l’ADMR. Outre une passerelle avec l’Ehpad, l’équipe s’interroge sur la destination d’un espace. «Il pourrait pourquoi pas être occupé par un professionnel de santé ou être transformé en logement intergénérationnel, accueillant, pour un loyer modique, un étudiant ou une personne en difficulté», indique Dominique Clément, président de l’ADMR d’Entrelacs.
Un salarié, appelé maître de maison, s’occupera de la logistique, de la construction du projet de vie de chaque résident et de celui de l’établissement, organisera ou proposera des animations. Les résidents pourront d’ailleurs profiter de celles de l’Ehpad.
Le bâtiment, chiffré à 3 M€ (2,5 M€ pour la construction et 500.000€ pour l’ameublement et les frais annexes), devrait être financé, pour les deux tiers, par un emprunt, remboursé par les loyers. «Aujourd’hui, il nous manque 1 M€», précise M. Clément. Cette somme devrait provenir de subventions, de la Fondation de France, de la Carsat, de fondations locales... Eligible au programme national Petites villes de demain, le projet de l’ADMR va bénéficier de l’aide en ingénierie d’une personne pour le montage financier et administratif, la gestion des admissions et des locataires.
