Une saison à part entière de circuit sur deux roues
Le natif d’Aix-les-Bains sait toujours saisir les opportunités qui se présentent à lui pour vivre intensément sa passion des sports de vitesse. En raison d’une conjoncture économique compliquée pour planifier à ce jour un programme complet en compétition automobile, Soheil Ayari a rebattu ses cartes et consacrera la majeure partie de sa saison 2021 au guidon d’une Fantic 250 GP, ex Arnaud Vincent avec laquelle celui-ci disputait le championnat du monde en 2005, pour viser un top 10 en championnat de France Klass 250 GP. «Il faut savoir que le budget pour une saison automobile sur circuit est 10 fois plus important qu’une saison en moto. En vrai passionné, j’ai donc l’envie de découvrir pleinement cette année les joies de la course en moto. Tout y est différent : l’approche, la préparation, la mise au point, le pilotage» avance l’ancien champion de France de Grand Tourisme et maintes fois au départ des 24h du Mans.
Soheil Ayari seul aux commandes
À 50 ans tout est permis. Si plus jeune le Savoyard ne se serait pas autorisé cette petite «folie», notamment pour éviter tout risque de blessure importante, il est déterminé désormais à rouler pour le plaisir et à tenter de nouvelles expériences. Ne s’endormant pas sur ses lauriers, il réunit lui-même les financements de sa saison et roulera sous les couleurs de sa propre team, le milieu accusant le coup suite à l’absence d’événements ouverts au public, les tribunes restant vides, et donc d’intérêt porté par les sponsors. «Ne courront cette année que ceux qui financent leur saison et j’en fais partie. Un jeune mécanicien m’accompagnera sur les circuits mais je ferais aussi beaucoup de mécanique de mon côté. C’est d’ailleurs dans l’atelier familial de mes parents à Aix-les-Bains, accueillant autrefois mes kartings, que je prépare mes deux motos, l’une en configuration sec et l’autre en configuration pluie. L’une des deux est d’ailleurs prête à passer au banc moteur de manière à tester différentes configurations. La seconde est chez un fabricant de freins pour être équipée des roues au guidon» se plaît-il à nous raconter. Il n’y a pas qu’avec ces motos que Soheil Ayari verra double car ses combinaisons sont également au nombre de deux. «Je disposerais d’une combinaison pour le championnat et j’en porterais une autre à l’occasion d’opérations de coaching clients qu’organisent mon frère Cyrus dans ses concessions de Lyon, Saint-Étienne et Valence» explique-t-il.
Objectif : être dans le peloton de tête
L’Aixois débutera sa saison sur le circuit du Castellet, le championnat qu’il dispute passant ensuite par les circuits de Magny-Cours, de Spa et faisant aussi un petit détour par l’Espagne et par l’Italie. «L’essentiel des courses est en France mais pour l’instant rien n’est finalisé avec la COVID-19» précise-t-il. Confiant, il l’est raisonnablement car en 2020 il décrochait la pôle position lors d’une course à Alès et signait à deux reprises la seconde place, sur sec et sur pluie. Mais il reconnaît en revanche qu’il y a bien plus expérimenté que lui sur deux roues en rappelant «J’ai commencé la course sur circuit en 2013, avec donc relativement peu de recul par rapport à ceux qui sont déjà à 10 ans sur une moto». Principal objectif pour Soheil Ayari, être parmi les «front runners», autrement dit parmi les hommes de tête, le top 10.
L’automobile jamais bien loin
Sa particularité est d’avoir basculé de l’automobile à la moto alors que davantage de pilotes font plutôt l’inverse. Pour autant, il n’oublie jamais l’automobile bien longtemps car le site internet Caradisiac continue à lui proposer chaque mois 1 ou 2 essais de voitures sportives. Et il reconnaît à ce titre avoir «la chance de pouvoir continuer à exercer son métier».