Une ultime pénalité qui fait très mal
Il aura fallu effectivement une pénalité réussie dans les dernières secondes pour que le Stade Métropolitain remporte finalement la rencontre. Les Rumilliens ne méritaient absolument pas cela après avoir tenu largement la dragée haute à une des plus solides formations de la Nationale 2. Les supporters locaux s’attendaient certainement à une victoire facile de leurs protégés face aux derniers du classement. Ils ont dû ronger leurs freins jusqu’à la dernière seconde, car les Hauts-Savoyards leur ont infligé 3 essais et sont même passés devant à un quart d’heure du terme.
Des Rumilliens qui ne méritent pas d’être en queue de peloton avec la prestation qu’ils ont su produire dimanche. Des Rumilliens en progrès constants depuis plusieurs semaines qui devraient montrer d’autres prétentions au cours d’un mois de novembre très importants pour leur avenir dans la division.
Certes, l’entame leur était défavorable avec un essai concédé trop vite sur la toute première possession de balle des Rhodaniens. Derrien venait plonger dans l’en but alors que le match venait à peine de commencer (7-0, 2e). Cueillis à froid, les protégés d’Eric Tomamichel et Maxime Mermoz ne se prenaient pas le «bourichon». Sur le renvoi, ils venaient camper à leur tour dans le jardin adverse pour y poser le jeu et faire pression. La défense locale était bien en place et ne lâchait rien. Seulement une petite faute que Larue savait mettre à profit sur la pénalité (7-3, 8e). Pas encore la panacée, mais les «rouge et noir» démontraient qu’ils n’étaient pas venus pour subir. Des «rouge et noir» qui devaient cependant rester extrêmement vigilants car la moindre erreur était exploitée par les locaux. Pour preuve ce second essai concédé avant la demi-heure de jeu (14-3, 24e) ou encore cette pénalité de Boyer marquée juste avant la pause (17-3, 39e). Deux étincelles adverses alors que les Rhodaniens n’avaient pas complètement le monopole du ballon. Les Rumilliens avaient eu aussi leurs temps forts et ils se récompensaient finalement de leurs efforts avec un essai de Truche (17-10, 40e). Un retour au score juste avant de regagner les vestiaires. On ne pouvait pas rêver mieux pour aborder la seconde mi-temps avec des ambitions intactes.
Deux essais de Pignier puis Iarrusi offrent les rênes aux Rumilliens
Les Rumilliens revenaient avec l’intensité nécessaire pour investir d’emblée le camp rhodanien et Larue pouvait réduire le score sur pénalité (17-13, 45e). Mais sur le renvoi Rumilly n’était pas en place et concédait un troisième essai marqué par Lochet (22-13, 46e). Les deux équipes se rendaient apparemment coup pour coup. La moindre erreur se payant cash. Mais loin de gamberger, les Rumilliens continuaient d’entreprendre et de se montrer pressant. Le travail des avants était productif et récompensé par une sortie de balle très bien exploitée par la cavalerie légère. Pignier était à la conclusion d’un bon enchainement de passes (22-20, 54e). Les Rumilliens semaient le doute chez l’adversaire et enfonçaient même le clou quand Iarrussi passait à son tour la ligne d’en but (22-25, 67e). Deux essais marqués en moins d’un quart d’heure et pas volés du tout. C’était plus que du beurre dans les épinards et un second succès qui se profilait à l’horizon pour les Hauts-Savoyards.
Seulement les Rhodaniens avaient encore des ressources, morale et physique. Les locaux ne se sont pas affolés et ont su garder le cap. Une pénalité de Petelat ramenait d’abord la parité (25-25, 74e) et Morin (80e) mettait à mal les derniers espoirs des Rumilliens sur un ultime coup de pied. Les Rumilliens méritaient mieux qu’un point de bonus défensif. Ils ont eu les atouts pour faire tomber un gros de la poule chez lui, c’est le positif à retenir de ce déplacement.
A Rillieux (stade du Loup Pendu) : Stade Métropolitain bat Rumilly 28 à 25
Mi-temps : 17 à 10
Arbitre : M Dauvissat
Pour Stade Métropolitain : 3 essais de Derrien 2e, Marcoux 24e, Lochet 46e, 2 transformations (2e, 24e) de Boyer, 3 pénalités de Boyer 39e, Petelat 74e, Morin 80e.
Pour Rumilly : 3 essais de Truche 40e, Pignier 54e, Iarussi 67e, 2 transformations (40e, 54e) et 2 pénalités (8e, 45e) de Larue.
