Unité de traitement au charbon actif : les travaux ont commencé
Afin de lutter contre les PFAS, dits «polluants éternels» et pouvoir rapidement retrouver son autonomie dans la distribution d’eau potable, la Communauté de Communes Rumilly Terre de Savoie a lancé un projet de création d’unité de traitement au charbon actif. Cette solution, qui semble la plus efficace à ce jour, devrait être opérationnelle dès l’automne 2023 pour une durée de trois ans. Les travaux ont récemment commencé sur le terrain retenu, situé en bordure de la RD53 (route de Saint-Félix), à proximité des puits de la nappe phréatique de Madrid (un des deux captages contaminés et coupés du réseau d’eau potable à l’automne 2022. Depuis, le réseau du Grand Annecy a pris le relais pour alimenter les habitants). Le coût est estimé à environ 2 562 809,30€ HT (1 329 064,63€ pour la partie travaux et 1 233 744,67€ HT pour la partie exploitation). Lors du conseil communautaire du 27 avril, Christian Heison, président de l’intercommunalité et maire de Rumilly, avait précisé : «Nous serons a priori les précurseurs dans le pays avec la mise en place d’une telle structure, pour une quantité d’eau à traiter de cette manière-là. Nous ne le faisons pour l’instant pas sur l’ensemble de nos nappes phréatiques mais à titre expérimental sur la zone de Madrid. Il existe des industriels qui filtrent au charbon actif mais à notre échelle, c’est vraiment une interrogation. Il s’agit d’ailleurs sur un traitement transitoire, ce n’est pas une unité de traitement définitive, la plupart des équipements seront loués. Si cette expérimentation fonctionne bien, nous réfléchirons à une unité de traitement à l’échelle du territoire. Des recherches sont faites au niveau national, nous serons les premiers en France mais sans doute pas les derniers». Une conférence de presse devrait prochainement être organisée pour expliquer les différentes étapes de ce projet et apporter quelques précisions sur le fonctionnement de ce procédé.