Vers une augmentation des plages d’activités du scanner

Le centre hospitalier de Rumilly a grandement investi dans un scanner lancé officiellement en mars 2024. Un outil répondant à la demande sur le secteur de l’Albanais. Nous avons interrogé Olivier Nicolas, le directeur du centre, sur l’arrivée de ce service et sa future utilisation qui va vraisemblablement augmenter. Isabelle Segura, cadre de santé assurant l’encadrement paramédical du service, a répondu sur la période antérieure à l’arrivée du directeur en mai dernier.

Pour la nouvelle année, sur quoi vous voulez mettre l’accent ?

En 2025, il faut qu’on réfléchisse à notre nouveau projet médical pour constituer notre projet d’établissement qui ouvrira à la période 2026-2030, donc il y a un gros travail à mettre en place autant au niveau du projet médical que du projet de soins. Et puis il y a tous les projets annexes comme le projet social ou le projet de développement durable qui vont constituer le projet d'établissement. On est un peu dans l’attente de ce que les médecins veulent faire et quelles sont les perspectives et projets que nous souhaitons développer dans le cadre de nos différentes activités.

Avez-vous des problématiques particulières, notamment concernant le manque de médecins ?

Oui, ça limite notre activité surtout sur le secteur de la médecine, des soins médicaux et de la réadaptation, donc on est en phase active de recrutement. Nous avons des pistes sur le secteur de la médecine et pour l’un de nos EHPAD. Actuellement, il nous manque 3 médecins au total. Il faut qu’on puisse recruter sur ce nombre de postes vacants, donc on continue de rechercher.

Pouvez-vous nous récapituler l’arrivée du scanner dans votre établissement ?

Les travaux ont été initiés en 2023 après avoir obtenu les autorisations au préalable de l’ARS pour installer le scanner. Début février, il y a eu une ouverture pour permettre la formation avant une ouverture optimale en mars. Quatre manipulateurs d’électroradiologie ont été formés à l’outil pour assister l’équipe médicale. Depuis le lancement, on a passé la barre des
1 000 examens, alors qu’on en réalise environ 24 par jour.

Comment se fait-il que le scanner soit arrivé là ? Il y avait une demande spécifique sur le territoire ?

Il y avait des locaux disponibles au sein de l’établissement, donc l’hôpital s’est réapproprié ces locaux pour permettre d’ouvrir ce scanner, pour permettre de répondre aux besoins du bassin de population du territoire. Ça permet également de désengorger le centre hospitalier d’Annecy où il y a des demandes de scanner avec des délais de réponse qui atteignent parfois deux fois selon la spécialité du scanner. Ici, on peut répondre du jour au lendemain et on atteint un délai maximum d’une semaine. Le scanner est ouvert approximativement 5 jours sur 7. On a des radiologues présents sur site et on fonctionne aussi avec de la téléradiologie, c'est-à-dire que des radiologues interprètent les examens à distance. Mais on va bientôt avoir un développement de l’activité du scanner avec des vacations supplémentaires de radiologues en présentiel, parce que les gens préfèrent un contact direct avec le spécialiste. Ils seront 4 du lundi au vendredi et se partageront les examens.

Le scanner a-t-il pris la place de la mammographie dans l'hôpital ?

Je le dis depuis le 1ᵉʳ mai, mais avant moi, les autres l’ont dit également : le scanner n’a jamais pris la place de la mammographie. La mammographie est une activité couverte par le secteur privé et par Cimdulac, un organisme libéral qui était propriétaire de la mammographie. Il a décidé de muter la mammographie dans un autre centre de leur société pour des raisons qui appartiennent à l’organisme. L’hôpital de Rumilly n’a jamais pratiqué cet acte puisque ce n’était pas du ressort de l’hôpital, mais assuré par le secteur privé. Les locaux ont été réemployés puisque ce sont les locaux en propre de l'hôpital qui n'étaient d'ailleurs pas les locaux occupés par le centre de radiologie. Il n’y a pas eu de substitution, comme ça a pu être dit.