Vers une vision globale de l’offre commerciale à Rumilly
C’est parti ! Depuis ce mercredi 25 novembre, le site « monrumilly.fr » est ouvert. Ce site, c’est une plateforme « Click and Collect » mise en place en urgence par le Comité d’action économique (CAE) et ses partenaires (Mairie de Rumilly et a Communauté de communes Rumilly Terre de Savoie) pour permettre aux commerçants de proposer, malgré les difficultés actuelles, leurs produits sur internet.
Un espace numérique de chalandise
L’idée, c’est, à l’approche des fêtes de fin d’années, tenter de compenser les effets du confinement et de la fermeture du commerce qualifié de « non-essentiel », qui ont bouleversé le commerce local.
Le site « monrumilly.fr » veut référencer les produits des commerçants engagés dans la démarche. En créant un vrai espace numérique de chalandise permettant une mise en valeur de l’offre locale.
L’achat, la prise de commande et le paiement se font en ligne sur « monrumilly.fr, chez un ou plusieurs commerçants. Dès le lendemain, le client peut venir chercher ses commandes, sur rendez-vous, entre 14 et 20 heures du mardi au samedi, dans un local géré en commun, un petit chalet installé dans la galerie du centre commercial Hyper U « Les 2 Lacs ». Ce début de semaine, le « staff » du CAE, les commerçants impliqués dans la démarche (ils sont déjà 32), les élus, ont découvert à la fois le petit chalet monté par les services de l’hypermarché et le site internet.
Simplicité
Des explications qui s’adressaient surtout aux commerçants qui ont adopté ce système mutualisé de « click and collect ». Car pour les utilisateurs, c’est d’une simplicité quasi déconcertante : ouvrir le site, choisir les articles présentés en détail par les commerçants, commander.
Pour commencer, le site propose environ 1 000 articles différents : lunettes, vêtements, maroquinerie, décoration, bijoux, cadeaux, bien-être, chaussures, alimentation, services, etc.. De quoi remplir son « panier » dont le contenu est rappelé par un courriel envoyé systématiquement au client.
Pour les commerçants, cela demande toutefois un certain investissement. Pas financier puisque, pour le moment au moins, le coût de ce service est assumé par la Ville de Rumilly et la Communauté de communes Rumilly Terre de Savoie. Mais un investissement quand même puisque « chaque vendeur est responsable de ses commandes », précise-t-on au CAE. Et si une grande partie du service fonctionne de manière quasi automatique, c’est au commerçant de gérer son stock, modifier si besoin les annonces, etc. Soit « faire vivre le site », pour une meilleure satisfaction du client.
« Pour le moment, à Rumilly, le client ne peut pas avoir une vision globale de l’offre commerciale ». Ce nouveau service peut, à son échelle, combler cette lacune en offrant une vitrine virtuelle. « L’objectif, c’est d’avoir le plus de commerçants rumilliens possible sur internet », commente Christian Bochard, vice-président du CAE.
Pour le président de l’association de chefs d’entreprises, Cédric Daviet, l’accueil du local de retrait des commandes au cœur de la galerie commerciale Hyper U est significatif. Il donne une idée « des interactions possibles entre la grande distribution et le « petit » commerce » qui ne sont pas incompatibles.
« On pensait que ce n’était pas possible », a lancé Christian Heison, maire de Rumilly et président de l’intercommunalité. La rapidité d’intervention, en moins d’un mois, du CAE, a montré que la notion de collectif n’est pas un vain mot sur l’Albanais.
Et après ?
Après ? C’est la question que l’on peut se poser à l’heure où, peu à peu, le carcan qui immobilise le commerce de proximité se desserre. « Après, on continue ! ». D’une part, la démarche est financée au moins jusqu’à la fin décembre. Et elle devrait perdurer avec des aménagements, avec une visibilité toujours meilleure des commerçants sur internet et des retraits « click and collect » en magasin directement. Ce projet d’urgence s’inscrit dans une réflexion plus globale qui était en cours depuis quelques mois pour la mise en place à Rumilly d’une véritable « marketplace ». Ou « place du marché » en français !
Cette première plateforme posera donc les bases de la réalisation de cette « marketplace » locale. Et, plus largement, cette initiative s’inscrit dans la continuité de la campagne de communication « J’y vis, j’y consomme » mise en place au printemps et faisant la promotion de la consommation en local.
Un « circuit court » comme on en rêve…