Virus, la tomate aussi !
Le printemps n’est pas encore arrivé, c’est vrai. Mais déjà tous les jardiniers amateurs commencent à sortir les outils. En espérant des récoltes abondantes, à l’abri des maladies végétales.
Ce n’est peut-être pas gagné ! Car, alors qu’un virus devenu trop célèbre inquiète le monde entier, côté jardin un nouveau virus particulièrement dangereux, le «Tomato brown rugose fruit virus» (ToBRFV), s'attaque aux tomates, poivrons et piments.
Les plantes atteintes présentent des caractéristiques facilement identifiables décoloration, taches, marbrures, déformations des fruits et des feuilles.
Outre qu’aucun traitement et aucune variété résistante n'existent aujourd'hui, la dangerosité de ce virus tient à sa facilité de transmission par les semences, les plants et les fruits infectés, ou le contact avec un support contaminé (mains, outils de travail, vêtements, insectes pollinisateurs, oiseaux, etc.).
De plus, le virus peut survivre longtemps sans perdre son pouvoir infectieux.
Toutes les formes de cultures (agriculture conventionnelle, biologique, sous serre et plein champ) et tous les secteurs (filières professionnelles, productions familiales, maraîchers, jardiniers amateurs, jardineries) peuvent être touchés.
Mais le virus n'attaque que les plantes, il ne se transmet pas à l'homme. Il ne présente aucun risque pour la santé si les tomates et les poivrons sont consommés.
Le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation a mis en place une surveillance renforcée sur l'ensemble du territoire, avec notamment un renforcement de l'information auprès des professionnels et un contrôle systématique des lots de semences et de plants de poivrons et de tomates originaires de pays dans lesquels la présence du virus est connue.
Pour prévenir la transmission du virus, les jardiniers amateurs doivent également être vigilants.
Quelques bons réflexes à adopter ! N'acheter que des semences certifiées et privilégier les achats de plants en France (s'ils sont vendus par internet, ils doivent être accompagnés d'un passeport phytosanitaire). Et se laver les mains avant de jardiner, en désinfectant outils et matériels régulièrement.
En cas d'apparition de symptômes, contacter la Direction régionale de l'alimentation, l‘agriculture et la forêt (DRAAF) de la région pour faire un signalement.