Vœux et inventaire
Deux ans que le maire, Renaud Beretti, n'avait pu exprimer ses vœux à la population. Heureux de renouer avec la tradition, il a tenu à revenir, dans le détail, sur les deux années et demi écoulées depuis son élection, dressant une sorte de bilan de mi-mandat.
Les vœux, c'est l'occasion rêvée pour les maires d'expliquer leur politique. Celle qu'ils ont menée lors de l'année écoulée et celle qu'ils entendent appliquer lors de l'année qui s'engage. Deux ans que le maire d'Aix-les-Bains, Renaud Beretti, n'avait pu tenir tribune en début d'année du fait de la pandémie. Autant dire qu'il ne s'est pas privé de le faire ce lundi 9 janvier, devant une audience nombreuse, accueillie par l'orchestre d'harmonie de la ville au centre des congrès. Aux côtés des habitants, siégeaient des élus, le préfet, la députée, des représentants des forces de l'ordre et de secours, de l'armée, des cultes, d'associations caritatives, sportives, culturelles ou encore patriotiques.
« Nous sommes quasiment à mi-mandat et nous avons pourtant l'impression qu'il n'a pas commencé. Ces deux ans et demi ont tout chamboulé ou retardé », constate le maire. M. Beretti, dans un élan d'humour, n'a pas manqué de rappelé qu'au-delà du Covid, la Ville avait dû gérer deux cyberattaques, le moustique tigre, le frelon asiatique, la moule quagga « bouchant les canalisations de la station de pompage en pleine canicule », l'accueil d'une soixantaine de familles ukrainiennes, la grève des agents du service des déchets cet été, le contrôle de la chambre régionale des comptes à l'agglomération et à la Ville. « Ne manque plus qu'une invasion de sauterelles ! », a-t-il plaisanté.
Mais il ne s'est, heureusement, pas passé que cela durant cette période. « Certains imaginent que rien n'a été fait, or Aix-les-Bains a continué à se développer », s'est défendu l'élu, avant de dérouler – très longuement – la liste d'actions mises en œuvre par la Ville, l'agglomération et même des entreprises et des particuliers.
Les principales avancées
Quelles sont les plus marquantes ? Sans doute celles relatives à la sécurité, entre le déploiement de 222 caméras de vidéoprotection, la vidéoverbalisation et le triplement des effectifs de la police municipale, avec la création de brigades de sécurité nocturne, cynophile et motorisée. « La délinquance a baissé », se félicite l'édile. En matière de rénovation urbaine, alors que celle du quartier de Franklin-Roosevelt se termine, celle de Marlioz est bien engagée. Un chantier colossal chiffré à plusieurs millions d'euros. Ces dernières années ont aussi été rythmées par la réorganisation et le relogement des services auparavant situés dans les anciens thermes. Là encore, des sommes importantes ont dû être engagées, mais pour des conditions de travail sans doute meilleures.
Patrimoine réinventé et préservé
Au titre des initiatives individuelles, figurent plusieurs exemples de sauvegarde du patrimoine. Un couple est en train de rénover le château de la Roche du Roi, « cette fantaisie monumentale », en vue d'y abriter son lieu d'habitation et une galerie d'art. « L'extérieur est quasiment terminé tandis que les travaux avancent à l'intérieur », informe le maire. Le Bernascon, cet ancien palace transformé en appartements, en partie ravagé par les flammes en 2015, renaît de ses cendres au terme de 7 ans de travaux, grâce à la prise en main de ses copropriétaires et à la mobilisation de 30 M€ pour reconstruire à l'identique et rénover le bâtiment. L'hôtel Métropole, lui aussi victime d'un incendie, a été racheté par la Société du cercle, qui possède le casino, qui compte lui redonner la même destination, celle d'hôtel avec des commerces en rez-de-chaussée. L'hôtel Bristol, lui, se transforme en résidence seniors tandis que l'hôtel thermal va accueillir de nombreux appartements. « L'Excelsior a été rénové et le Beau Site le sera bientôt », ajoute Renaud Beretti. Sur le plan économique, l'un des fleurons industriels de la ville, General Electric, avec ses 1000 employés, reprend du poil de la bête, « avec un carnet de commandes bien rempli ». Bref, la vie reprend le dessus, toujours.