Speedgolf : Le rumillien Yannick Clévy est un champion de ce sport méconnu

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Yannick Clévy sur le podium du Belgian Speedgolf Open.

Yannick Clévy sur le podium du Belgian Speedgolf Open. - Photo : @aris.setya

Le Speedgolf consiste à combiner la course à pied et le golf. Courir en un minimum de temps et réaliser le moins de coups à la fois, l'addition des deux donne le score Speedgolf. Considéré comme ayant été créé en 1979, quand Steve Scott a couru autour d'un parcours de golf en 29 minutes 33 tout en faisant 95 coups au passage, ce nouveau sport a mis du temps à se développer. Encore peu pratiqué en France, il commence néanmoins à se démocratiser. À Rumilly, Yannick Clévy en est un fervent défenseur.

Un mélange de précision et de vitesse

En véritable habitant de la montagne, le Rumillien avait déjà une belle expérience sportive. " J'ai toujours fait des sports d'endurance et de course. J'ai pratiqué le trail, et même l'ultratrail. J'ai fait vraiment dix années de compétitions avec des courses assez importantes comme le Tor des Géants (330 km avec 24 000 mètres de dénivelé positif) ", détaille-t-il. Compétiteur dans l'âme, c'est plus tard, en 2017, que le quarantenaire se lance dans le golf. " C'est mon frère qui m'a fait découvrir le golf et j'ai bien accroché. " J'ai commencé le golf en 2017-2018. Il pratique alors ce sport quand son emploi du temps le lui permet, car cela s'avère plutôt chronophage.

Un sport qui lui plaît, mais dont il regrette parfois la lenteur. Finalement, il entend parler d'un championnat de France de Speedgolf et décide de s'y présenter sans vraiment savoir ce qui l'attend. " La première année (en 2019) où le Speedgolf s'est structuré et où il y a eu un championnat de France, ça s'est organisé à Chamonix, donc j'y suis allé un peu comme ça ", se remémore-t-il.

Une première compétition qui le séduit. " J'ai pu participer en équipe et, dès la première année, j'ai fait 3ᵉ ", se remémore-t-il. Une satisfaction, mais aussi un goût d'inachevé qui pousse le Rumillien à retenter sa chance en 2021 (après une édition annulée en raison du COVID). Cette fois, avec plus d'entraînement, il obtient le titre de champion de France amateur (toujours en équipe avec Kathya Berraho).

Un sport à promouvoir

Depuis, il garde un attrait particulier pour ce sport qu'il essaie de pratiquer autant qu'il peut. " Ça rajeunit vraiment le sport. Le Speedgolf, on y va comme on ferait une heure de sport et après, c'est fini ", valorise Yannick Clévy.

Un avantage de taille lorsque l'on ne dispose pas de beaucoup de temps. De plus, au-delà de l'aspect purement physique de courir et technique de la précision des coups, ce sport présente également un aspect tactique pour prendre les bonnes décisions." Des fois, le petit temps à récupérer son souffle et à se reconcentrer vaut largement le coup, parce que deux coups en plus augmentent non seulement le score, mais en plus il faut aller les jouer pour de vrai ", explique Yannick Clévy.

Un bon équilibre entre tous ces aspects est donc nécessaire pour performer. Jusqu'à présent, le Rumillien y arrive, puisqu'il a même remporté récemment la première édition du Belgian Speedgolf Open, toujours dans la catégorie amateur. Une performance qui le conforte dans la volonté de s'investir dans ce sport et de viser d'autres championnats. D'ailleurs, il espère qu'il pourra en faire la promotion et l'aider à se démocratiser. En Haute-Savoie, il n'est pas le seul à participer à la médiatisation de ce sport encore récent, puisqu'Émilie Mollard, golfeuse professionnelle et speedgolfeuse au golf des Alpes (Giez), en est la tête d'affiche.

Yannick Clévy en train de jouer.  - Photo : @aris.setya
Yannick Clévy en train de jouer.  - Photo : @aris.setya
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