Zélie Jacoulet, championne du monde d’Aviron
La rameuse Zélie Jacoulet est montée, avec sa coéquipière aixoise Fleur Vaucoret, sur la première marche du podium, le dimanche 15 août à Plovdiv en Bulgarie, lors du championnat mondial d’aviron. Elle revient sur son parcours.
[[{"fid":"31896","view_mode":"default","fields":{"format":"default","field_file_image_alt_text[und][0][value]":false,"field_file_image_title_text[und][0][value]":false},"link_text":null,"type":"media","field_deltas":{"1":{"format":"default","field_file_image_alt_text[und][0][value]":false,"field_file_image_title_text[und][0][value]":false}},"attributes":{"height":412,"width":237,"class":"media-element file-default","data-delta":"1"}}]]
Un saut de joie pour le duo tricolore qui s’apprête à monter sur la première marche du podium. (DR)
Comment vous
est venue cette passion pour l’aviron ?
«Par hasard ! J’ai toujours fait beaucoup de sport. J’ai débuté par de l’athlétisme et du ski de fond. Un été j’ai participé à un stage «course d’orientation». J’ai été très déçue, je trouvais que les autres participants ne savaient pas bien courir… Un ami, adhérent au Club d’Aviron d’Annecy m’a repérée à ce moment-là et m’a proposée de faire un essai. J’ai accepté et finalement cela m’a beaucoup plu» raconte-t-elle.
Zélie débute au Club d’Annecy en 2017 dans la catégorie Minimes 2, elle trouve l’ambiance plaisante et suis deux entrainements hebdomadaires. Ses résultats sont prometteurs, elle passe en catégorie cadette, les entrainements sont plus soutenus. Elle raconte « avec Lou Ann, nous avons fait un huit, et nous avons terminé premières ! » Dans son récit elle ne manque pas de saluer Joan Sardano l’entraineur de l’époque qu’elle remercie chaleureusement pour lui avoir transmis sa passion et son savoir-faire.
Elle allie étude et sport
Zélie rejoint le Lycée Gabriel Fauré pour poursuivre ses études. Elle bénéficie d’horaires aménagés, cela lui permet de s’entrainer quasiment quotidiennement. Elle évolue au Cercle Nautique d’Annecy. Fred Laydevant devient son nouvel entraineur. La période de confinement bouscule les habitudes d’entrainement, il a fallu se motiver et pratiquer seule à la maison par le biais de rameur. Zélie est sportive de haut niveau depuis l’automne 2019. Très vite elle rejoint l’équipe de France qui chaque été suit un stage intensif de 3 semaines dans le jura, au lac de Vouglans. Un travail axé sur la technique, l’endurance, la cohésion et la vitesse pour préparer au mieux les sportifs à l’approche de la compétition. A la fin du stage d’août 2020, Zélie est sélectionnée pour les Championnats d’Europe, qui avaient lieu à Belgrade en Serbie. Elle finira à l’honorable 4e place. A l’automne 2020 elle dispute les championnats de France « Bateau Long », elle finira également 4e. Elle décrochera une 6e place en SKIFF (seule dans un bateau). Le coach de l’équipe de France lui propose alors d’évoluer en couple avec Fleur Vaucoret. Toutes les deux, coachées par Gaëlle Buniet sont motivées et mettront toutes les chances de leurs côtés. Elles multiplient les entrainements et s’investissent beaucoup. Elles passeront 3 semaines sur le lac de Vouglans avant de s’envoler pour la Bulgarie. Zélie confie « c’est dur physiquement, mais ce sont les stages que j’apprécie le plus, nous étions 9 filles et 10 garçons à évoluer dans une ambiance conviviale. Pendant les entrainements, nous n’étions jamais dans les premiers bateaux. Nous avions des doutes.».
Zélie sacrée championne du monde d’aviron
Le 9 août, Zélie et Fleur s’envolent pour la Bulgarie, lorsqu’elles arrivent à Plovdiv, le thermomètre affiche 37°. Sur place le lundi, elles n’auront que quelques jours pour se préparer, leur première course est programmée pour le jeudi en fin de matinée. Zélie confie : « La première course était stressante, nous avions la pression face aux autres concurrents, nous ne les connaissions pas. Et nous nous étions renseignés, les Chiliennes et les Roumaines avaient un bon niveau. Nous sommes toutefois restées très concentrées, et avons pris un départ serein. Nous n’avions, Fleur et Moi, encore jamais fait de course ensemble. Ce fut un super moment… Nous sommes parties derrière, nous sommes remontés au coup par coup pour finalement obtenir le meilleur temps des 9 bateaux en lice avec nous ! Cela nous a évité le repêchage et nous avons été propulsées directement aux finales prévues le dimanche 15 août. ». Elles ont ainsi bien eu le temps de se remettre de leurs émotions pour de nouveaux se concentrer au maximum pour appréhender la finale. Le matin de la finale, le dimanche 15 août, elles se réveillent toute les deux à 5 h du matin ! La course n’est prévue qu’à 11h05 ! Leur coach procède au check up du bateau, une attention qu’elles apprécient, le stress montant à l’approche du départ… Le top départ est donné, Zélie raconte la course «La Russie et l’Allemagne partent très fort. Nous avons utilisé nos points forts et sommes remontées à mi-course et nous avons tout donné pour rester devant. Nous terminons la course à 7 mn 29». Pour mémoire le parcours fait 2 000 m. Zélie et Fleur ont su allier sprint et endurance. Elles sont passés devant leurs adversaires aux 1 000 m. «Nous sommes restées concentrées jusqu’à la fin. A l’annonce des résultats, c’est une sensation étrange. On avait du mal à y réaliser». Pour rappel, lors de cette compétition internationale, 7 bateaux tricolores étaient en lice, toutes catégories confondues, 5 médailles ont été décrochées ! Pour les rameurs, les coachs et les clubs d’aviron c’est une très bonne saison.
«Je ne pensais pas
être autant touchée».
Marie la maman de Zélie, a suivie avec attention la course de sa fille, en directe, à distance. Elle confie «je trouve super que malgré le contexte de compétition, l’aviron soit toujours resté un réel plaisir pour Zélie. C’est un sport exigeant, il allie précision, technique et endurance. Nous n’étions pas sur place, mais nous avons suivie avec attention en direct la course de Zélie. Je ne pensais pas être autant touchée.». Quand a Zélie, elle avoue avoir été surprise des rebombées. La jeune fille a obtenu en juillet dernier son bac, elle poursuit ses études sur Lyon. Participera-t-elle aux prochains jeux olympiques ? L’avenir nous le dira !
[[{"fid":"31898","view_mode":"default","fields":{"format":"default","field_file_image_alt_text[und][0][value]":false,"field_file_image_title_text[und][0][value]":false},"link_text":null,"type":"media","field_deltas":{"2":{"format":"default","field_file_image_alt_text[und][0][value]":false,"field_file_image_title_text[und][0][value]":false}},"attributes":{"height":412,"width":622,"class":"media-element file-default","data-delta":"2"}}]]